Conflans-Sainte-Honorine Milou Leïz, sirène trash de Conflans

La jeune femme, véritable bête de scène à la voix chaude et éraillée, se produit vendredi au festival Bonne Machine à Conflans.

Dernière mise à jour : 16/04/2013 à 16:35

29 ans, 1,60 m grand max, 50 kg toute mouillée, mais ce petit bout de femme est une bombe. Boule d’énergie et de soul concentrée sous les oripeaux vintage volés à Janis Joplin, et cachée derrière le maquillage d’Amy Winehouse.
Mais ce n’est pas seulement le look qu’elle a emprunté aux deux divas : elle en a aussi la voix et le magnétisme. Bercée au rythm’n blues des années 60 et accompagnée d’un groupe de musiciens impeccable, Milou Leïz rugit, le coeur en bandoulière et la larme à l’oeil, dévorant la scène, elle ne fait aussi qu’une bouchée du public, touché par une épidémie de chair de poule.

Nouveau départ

Débarquée de sa Normandie, elle s’est amarrée à Conflans-Sainte-Honorine depuis moins de deux ans. Partie à l’abordage d’une carrière qui lui tendait les bras, elle a déjà fait chavirer pas mal de gens dans son sillage, dans la rue pour commencer, de Châtelet à la cité batelière. C’est dans un bar qu’elle a commencé à chanter. Coup de cœur pour ce phénomène et le patron lui propose un concert.
Aux premières notes, les auditeurs affluent et 300 personnes se massent sur le quai conflanais, attirés par le chant de la sirène trash. «J’ai décidé de m’entourer de professionnels : les musiciens, mais aussi un auteur et un compositeur, qui m’aident à exprimer les choses que je veux défendre sur scène», explique Milou Leïz, rouge à lèvre pétard et les yeux cernés de khôl, comme pour dissimuler sa vraie identité, ses failles et un parcours sinueux.
En témoigne sa voix, un outil de travail qui a déjà subi les affres de la vie et dont le timbre revenu de l’enfer vous expédie au paradis. Un père guitariste de blues, une enfance loin du système scolaire, artistique et bohème, l’ancienne éducatrice spécialisée excelle dans les reprises de son idole, Janis Joplin, qu’elle sert brûlantes lors de ses concerts.
Elle prépare un tour de chant renouvelé et agrémenté de compositions qui collent à son univers et se détache de ses modèles anglo-saxons, «faire groover la langue française, c’est un vrai défi !», lance-t-elle dans un éclat de rire éraillé. Le public est le moteur de celle qui s’avoue pourtant traqueuse. «J’ai longtemps pas cru en moi. Maintenant je n’ai plus de doute.» Elle enchantera le festival “Bonne Machine”, vendredi 19 avril à Conflans. Courez-y ventre à terre, car, c’est certain, cette Milou a du chien.